L’échiquier politique sénégalais s’intensifie à l’approche des législatives anticipées de 2024. L’Alliance Pour la République (APR) de Macky Sall et le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade ont formé une coalition stratégique, baptisée Alliance pour la Transparence Électorale (ATEL). Ce partenariat inattendu vise à contrer le duo formé par Ousmane Sonko et Bassirou Diomaye Faye, leaders d’une opposition déterminée à contrôler l’Assemblée nationale.
ATEL, créée le 22 septembre 2024, ne se limite pas aux deux formations politiques. Elle se veut inclusive, appelant les acteurs politiques partageant une vision commune à les rejoindre. Cette union marque un tournant majeur, surtout pour Abdoulaye Wade, qui avait soutenu Bassirou Diomaye Faye lors de la présidentielle de 2023. En s’alliant à Macky Sall, désormais opposant, Wade rompt ainsi avec le camp présidentiel.
Les législatives du 17 novembre s’annoncent comme un véritable champ de bataille entre deux blocs politiques majeurs. D’un côté, Sonko et Faye cherchent à renforcer leur contrôle du Parlement, tandis que Macky Sall et Wade s’efforcent de redresser les urgences sociales et de répondre aux attentes des Sénégalais. Pendant ce temps, le parti PASTEF a décidé de faire cavalier seul, se séparant de la coalition « Diomaye Président ».
Les semaines à venir s’annoncent déterminantes, chaque camp étant prêt à tout pour s’assurer une majorité à l’Assemblée nationale, ce qui rend cette élection l’une des plus disputées de l’histoire récente du Sénégal.