Ce vendredi, des milliers de Burkinabè ont manifesté devant les locaux de la représentation des Nations Unies à Ouagadougou. Cette manifestation fait suite à un rapport onusien publié fin mai, accusant l’armée burkinabè de meurtres de civils. En réponse, les manifestants ont exprimé leur indignation face à ces accusations.
Organisée par la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), la manifestation a rassemblé de nombreux citoyens arborant des drapeaux burkinabè et russes, tout en scandant des slogans hostiles aux Nations Unies. Ghislain Dabiré, secrétaire général de la CNAVC, a pris la parole pour exprimer la consternation des manifestants face aux accusations formulées par l’ONU. « Nous avons appris avec consternation par une déclaration votre préoccupation concernant l’augmentation du nombre de civils tués par des militaires au Burkina Faso. Monsieur le Haut-commissaire, pour votre rappel, le Burkina Faso, membre de l’ONU, fait face à une guerre qui lui a été imposée il y a plus de huit ans, par des terroristes soutenus par des puissances extérieures », a-t-il déclaré.
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Dabiré a critiqué les accusations de l’ONU, les qualifiant d’injustes et blessantes pour les soldats burkinabè qui risquent leur vie quotidiennement pour protéger la population. La manifestation s’est déroulée sous la surveillance des forces de défense et de sécurité burkinabè, assurant la sécurité des participants.
Le rapport onusien, présenté par le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, avait exprimé une vive inquiétude face à l’augmentation des meurtres de civils au Burkina Faso, attribuant cette responsabilité à la fois à des groupes armés et à des soldats burkinabè. Selon le rapport, entre novembre 2023 et avril 2024, des allégations de violations des droits de l’homme ont concerné au moins 2 732 personnes, soit une augmentation de 71 % par rapport aux six mois précédents. Parmi ces victimes, 1 794 auraient été victimes d’homicides illégaux.