La récente révision constitutionnelle adoptée par l’Assemblée nationale continue de susciter des réactions et le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) s’est exprimé jeudi en demandant le retrait immédiat du texte.
Pour le parti dirigé par Yawo Date, la suspension soudaine du processus électoral en cours, sans consultation préalable des acteurs nationaux, a pris la population de court. Cette décision, motivée par une audience accordée au bureau de l’Assemblée nationale le 3 avril sur demande du président, visait à procéder à une deuxième lecture de la loi de révision.
Dans un communiqué publié jeudi, le CAR critique l’entêtement du gouvernement à opérer des changements constitutionnels alors que le texte actuel n’a pas encore été pleinement évalué. Le parti souligne que cette démarche, survenue juste avant le début de la campagne électorale pour le renouvellement du Parlement et des conseillers régionaux, compromet les principes fondamentaux de la gouvernance démocratique.
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Le CAR remet en question la légitimité de cette révision constitutionnelle et accuse le parti au pouvoir de vouloir imposer ses propres objectifs sans tenir compte de l’opinion collective. Il cite notamment une déclaration du président de la République encourageant les députés à rester à l’écoute des acteurs concernés, mais dénonce cette attitude comme une violation flagrante de l’article 59 de la constitution et du protocole additionnel de la CEDEAO sur la démocratie et la bonne gouvernance.
Face à ces constats, le CAR demande le retrait immédiat du texte de révision constitutionnelle, affirmant qu’il est nécessaire de respecter les principes démocratiques et de préserver l’avenir de la nation.