Le président togolais Faure Gnassingbé participe ce samedi 24 février 2024 à Abuja (Nigéria), aux travaux de la 53 session extraordinaire de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). La conférence examinera les rapports sur la situation sociopolitique sécuritaire et diplomatique dans la sous-région. Le retrait annoncé du Mali du Burkina Faso et du Niger de l’instance sous-régionale retiendra également l’attention des dirigeants ouest-africains.
« Le chef de l’Etat Faure Gnassingbe et ses pairs vont réaffirmer leur engagement pour la consolidation des idéaux des pères fondateurs de la Cedeao, de la paix, de la stabilité, l’intégration régionale et la promotion de la bonne gouvernance dans l’espace communautaire », indique un communiqué lu à la télévision nationale du Togo ce samedi 24 février 2024.
Le Togo s’est illustré comme artisan de la paix dans la sous-région en prônant le dialogue comme moyen de règlement des tensions entre les pays membres de la CEDEAO. L’implication personnel du président togolais dans l’affaire des 49 mercenaires ivoiriens arrêtés au Mali a permis aux deux pays d’aplanir leurs divergences. Le Togo aide également le Mali, le Burkina Faso et le Niger à trouver des solutions aux crises dont ils font face. Lomé n’est pas favorable aux sanctions « inhumains » et « illégales » prises par la CEDEAO contre les populations civiles du Niger depuis le 30 juillet 2023 suite au coup d’Etat qui a renversé le régime du président Mohamed Issifou.
La politique d’apaisement du chef de l’Etat togolais inspire d’autres dirigeants de la sous-région comme le président béninois Patrice Talon qui réclame depuis un moment la levée des sanctions contre le Niger. Il faisait pourtant partie de l’aide dur des dirigeants de la CEDEAO favorables à une intervention militaire au Niger. Cotonou a d’ailleurs fermé son port aux produits en directions du Niger y compris les médicaments.