Regain de tension entre le Niger et l’Union Européenne. Le gouvernement nigérien vient d’abroger une loi criminalisant le trafic de migrants. Adoptée en mai 2015, la loi criminalisant la migration au Niger est une sorte d’approche sécuritaire initiée avec le concours de l’Union Européenne afin de freiner la migration dite irrégulière vers l’Europe.

Le texte avait été adopté à la demande expresse de Bruxelles, dans le but tenter de maîtriser les flux migratoires toujours plus conséquents aux portes de l’Europe. Selon les sources , depuis son entrée en vigueur, cette loi a entraîné des conséquences humanitaires et économiques au Niger, particulièrement dans la région d’Agadez où plus de 5000 personnes se sont retrouvées au chômage et plusieurs milliers de migrants bloqués.


« Dans cette région du Nord qui est, du fait de sa position géographique, incontournable pour le passage des migrants vers le Maghreb, l’abrogation de cette loi aujourd’hui est comme un ouf de soulagement. La population et les organisations de la société civile qui ont décrié la loi aux premières heures de son adoption ne pourraient que se réjouir aujourd’hui de cette initiative. Les activités liées à la migration contribuant fortement à l’économie de la région. » pouvait-on lire sur le site d’information Air info.


Le Niger voit depuis plusieurs mois, son économie en baisse dûe aux sanctions illégales et inhumaines imposées par la CEDEAO. Les nouvelles autorités du pays, déterminées font de leur possible pour alléger l’impact de ces sanctions et subvenir aux besoins de la population privées des produits de première nécessité.


L’Union Européenne qui est confrontée depuis plusieurs années à des vagues migratoires venues d’Afrique, pourrait de son coté, voir l’abrogation de cette loi comme une provocation des nouvelles autorités nigériennes.