Le géant français du combustible nucléaire, Orano, a annoncé mercredi à l’AFP le lancement des travaux préparatoires pour la mise en exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren au Niger, prévue à partir de 2028.
Alors que Rosatom, un acteur majeur du secteur nucléaire russe, cherche à s’approprier les parts françaises sur le marché de l’uranium nigérien, Orano a pris l’initiative d’entamer les travaux préparatoires pour l’exploitation du gisement d’uranium d’Imouraren. Ce gisement, l’un des plus importants au monde, est situé dans le nord du Niger. L’année dernière, le groupe français avait indiqué que sa décision finale d’exploiter ce gisement serait prise en 2028, après des essais programmés pour débuter en 2024, selon Matthieu Davrinche, directeur d’Imouraren SA, une coentreprise entre Orano (anciennement Areva) et l’État nigérien.
Lire aussi : Centrale nucléaire : Vers l’opérationnalisation de l’accord entre le Burkina Faso et Rosatom
Une nouvelle étape importante a été franchie avec le lancement des travaux préparatoires par la filiale d’Orano, Imouraren SA. Les infrastructures nécessaires ont été rouvertes pour accueillir les équipes de construction et faire avancer les travaux, selon un porte-parole du groupe.
Imouraren détient des réserves estimées à 200 000 tonnes d’uranium, ce qui en fait l’un des plus grands gisements au monde. Initialement prévue pour 2015, l’exploitation du site avait été retardée en raison de la chute des prix de l’uranium après la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011.