Le Président de la République togolaise a officiellement convoqué le corps électoral pour les élections municipales, qui se tiendront le jeudi 10 juillet 2025. L’annonce a été faite lors du journal télévisé du mercredi 30 avril, à travers un décret présidentiel diffusé sur la Télévision nationale togolaise (TVT).
Conditions de candidature strictes et inclusives
Les règles d’éligibilité ont été clairement définies. Tout candidat doit être de nationalité togolaise, avoir 25 ans révolus au jour du vote, résider dans la commune concernée ou y exercer une activité professionnelle depuis au moins six mois, et être en règle vis-à-vis des lois électorales, notamment ne pas avoir été condamné à une peine incompatible avec le mandat électif.
La candidature doit impérativement être validée par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Une caution est exigée : 50 000 FCFA par candidat, mais réduite de moitié soit 25 000 FCFA pour les femmes, dans une volonté affirmée d’encourager leur participation active à la vie publique.
Une campagne sous haute surveillance
La campagne électorale s’étendra du mardi 24 juin à minuit au mardi 8 juillet 2025 à 23 h 59. Durant cette période, les candidats présenteront leurs projets de société, organiseront des meetings et tenteront de convaincre les électeurs sur leurs propositions pour améliorer la gouvernance locale.
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Un vote anticipé est prévu pour les forces de défense et de sécurité le lundi 7 juillet, afin de leur permettre de s’acquitter de leur devoir civique sans compromettre leur mission de maintien de l’ordre pendant le scrutin.
Enjeux majeurs pour la gouvernance de proximité
Ces élections municipales s’inscrivent dans un contexte de renforcement de la décentralisation administrative. Les conseillers municipaux élus auront pour mission de gérer les affaires locales : aménagement du territoire, salubrité, eau potable, entretien de la voirie, gestion des marchés et promotion de la participation citoyenne.
Un enjeu politique de taille s’y ajoute . Le scrutin permettra de mesurer l’influence des différents partis sur l’échiquier national, commune par commune.
Pour soutenir la campagne, un fonds public de 500 millions FCFA a été débloqué. Conformément aux dispositions en vigueur, 65 % de cette enveloppe sera répartie équitablement entre tous les candidats et 35 % en fonction des résultats obtenus.
Enfin, des dispositions sécuritaires exceptionnelles ont été prises afin de garantir un scrutin libre, transparent et apaisé. Les forces de sécurité seront mobilisées pour prévenir tout trouble et garantir la sérénité du processus.