L’Alliance nationale pour le changement (ANC), l’un des principaux partis d’opposition au Togo, traverse une période de turbulences marquée par une vague de démissions successives. Après le départ remarqué du maire d’Agoè-Nyivé 5, c’est désormais Agbeyibor Komlanvi, deuxième adjoint au maire de la commune du Golfe 7, qui a choisi de quitter le parti.
Dans une lettre datée du 20 mars 2025, l’élu a justifié sa décision par des divergences fondamentales avec la ligne actuelle du parti dirigé par Jean-Pierre Fabre. « Mes convictions et objectifs personnels ne concordent plus avec l’orientation prise par notre parti », a-t-il déclaré, mettant en évidence l’écart croissant entre sa vision politique et celle de l’ANC. Malgré son attachement aux expériences acquises au sein du parti, il estime nécessaire d’emprunter une nouvelle voie pour poursuivre ses ambitions.
Ce départ s’inscrit dans un contexte de tensions internes croissantes au sein de l’ANC. La multiplication des démissions traduit un malaise profond et soulève des interrogations sur l’avenir du parti. Alors que l’ANC tente de se repositionner en vue des prochaines échéances électorales, ces fissures internes fragilisent son unité et pourraient compromettre son rôle d’acteur majeur de l’opposition togolaise.
L’enjeu est désormais de savoir si la formation politique parviendra à surmonter cette crise et à restaurer la confiance de ses membres. La direction du parti devra rapidement trouver des solutions pour enrayer cette hémorragie et redéfinir une stratégie capable de maintenir son influence sur l’échiquier politique national.