Au Togo, venir en aide à une personne en détresse n’est pas qu’une question de conscience, c’est une obligation légale. Le Code pénal impose à tout témoin d’une situation critique d’intervenir sous peine de sanctions sévères.
L’article 189 stipule qu’il incombe à chacun d’agir, que ce soit en portant directement assistance ou en alertant les secours. Toute inaction face à une personne en danger est considérée comme une faute grave. Cette disposition vise à renforcer la responsabilité individuelle et collective face aux urgences du quotidien.
Les sanctions prévues par l’article 190 sont lourdes : une peine d’emprisonnement allant de 1 à 5 ans et une amende comprise entre 1 et 5 millions de francs CFA. Ces mesures sont destinées à dissuader toute négligence coupable et à favoriser une culture de la solidarité.
Pourtant, de nombreuses personnes hésitent encore à intervenir. La peur des conséquences juridiques, le réflexe d’attendre qu’un autre témoin agisse ou encore le manque de formation aux gestes de premiers secours sont autant de raisons avancées. Cependant, aucune de ces justifications ne saurait excuser une passivité aux conséquences potentiellement dramatiques.
Au-delà de l’obligation légale, porter secours est avant tout un devoir moral. Un simple appel aux secours, un geste d’assistance ou une parole de réconfort peuvent faire la différence entre la vie et la mort. Comme le rappelle la Police nationale, chaque citoyen doit être prêt à agir, car dans une société où chacun peut un jour se retrouver vulnérable, la solidarité est essentielle.