En reportage pour Afrique XXI,Thomas Dietrich a été arrêté, brutalisé par des policiers et condamné à six mois de prison avec sursis avant d’être expulsé du territoire, nous apprend Reporters Sans Frontières (RSF). L’organisation a fermement condamné ces actions. Elle dénonce les entraves au droit à l’information.
Thomas Dietrich avait passé trois jours au Togo pour couvrir l’actualité politique et les manifestations liées à la nouvelle Constitution togolaise. Malgré une demande de e-visa validée et un tampon d’entrée sur son passeport à la frontière béninoise, il a été empêché d’exercer son métier de journaliste dans des conditions normales. Lorsqu’il a tenté d’obtenir une accréditation auprès de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC), elle lui a été refusée sous prétexte qu’il aurait dû l’obtenir simultanément avec son visa, indique RSF.
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Toujours selon la source, Dietrich a été violemment arrêté par des hommes encagoulés. Il a été interrogé et brutalisé par la police, puis jugé en l’espace de deux heures. Le motif de sa condamnation, pour « entrée illégale sur le territoire », semble être un prétexte pour entraver son travail de journaliste. RSF dénonce également la décision de suspendre temporairement toutes les accréditations pour la presse étrangère, une mesure qui restreint considérablement la liberté d’informer.
Les traitements dégradants infligés à Dietrich lors de son interrogatoire, y compris les violences physiques et les menaces, sont inacceptables. RSF souligne que le journaliste n’a fait que son travail en couvrant l’actualité, et qu’aucune raison ne justifie de telles actions de la part des autorités togolaises. De plus, les accusations selon lesquelles Dietrich aurait « insulté le président » semblent être des tentatives de répression de la liberté d’expression.