Au port de pêche de Lomé, l’inquiétude monte parmi les pêcheurs qui appellent urgemment le gouvernement à agir face à une situation de plus en plus critique.

Confrontés à une recrudescence des déchets plastiques dans leurs filets, ces derniers craignent pour l’avenir de leurs activités et la survie de la population aquatique.

La fondation Ellen McArthur, dans une étude réalisée en 2016, soutenue par le Forum économique mondial et le cabinet McKinsey, avait prédit que d’ici 2050, il pourrait y avoir plus de plastiques que de poissons dans l’océan. Une prévision qui, selon les pêcheurs togolais, commence déjà à se concrétiser.

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Les membres du Syndicat national des pêcheurs du Togo (SYNAPETO) tirent la sonnette d’alarme face à cette catastrophe environnementale en plein essor.

Au-delà de l’impact économique direct, les pêcheurs s’inquiètent également pour la survie de la faune marine. Selon leurs observations, les sachets plastiques envahissent les eaux, piégeant les poissons et perturbant l’écosystème.

Pour faire face à cette situation critique, les pêcheurs demandent une application stricte du décret de 2011, qui interdit la production, l’importation et la commercialisation des sacs plastiques non biodégradables.

Malgré cette interdiction, les sachets plastiques non recyclables continuent d’être utilisés puis jetés dans les caniveaux, les rivières et le long des plages. Une action gouvernementale ferme et une prise de conscience citoyenne apparaissent plus que jamais indispensables pour préserver les ressources halieutiques du pays.