L’exploitation des travailleurs reste un fléau dans de nombreuses entreprises, et le cas de SORETRAP en est une illustration alarmante. Malgré des recommandations explicites émises par l’inspection du travail de Lomé Est 2 le 15 juillet 2021, cette société semble s’affranchir de toute obligation légale, laissant ses employés dans une situation précaire.
Le procès-verbal n°085 de cette inspection révèle des manquements graves. Parmi les recommandations ignorées figurent la déclaration des employés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), l’installation d’un comité de sécurité et santé au travail, l’ouverture d’une infirmerie conforme aux normes et la réalisation de visites médicales obligatoires. Ces mesures, pourtant essentielles pour garantir des conditions de travail dignes, n’ont pas été mises en œuvre, témoignant d’un mépris flagrant des lois sociales.
Le rôle du cabinet Tognon Consulting, censé superviser la gestion des ressources humaines, suscite également des interrogations. Sa passivité face aux abus signalés met en lumière une complicité tacite avec la direction de SORETRAP, accentuant la souffrance des employés.
Face à cette situation, les actions du ministère de la Fonction publique et de l’inspection du travail doivent être renforcées. Quelles sanctions sont prévues pour les entreprises qui ignorent les recommandations officielles ? Comment garantir que ces violations des droits des travailleurs ne restent pas impunies ?
Il est urgent que les autorités interviennent pour rappeler à ces entreprises leurs obligations légales. Les travailleurs ne peuvent être réduits à de simples outils de production. Ils méritent une juste reconnaissance de leur contribution, dans le respect des normes sociales et humaines. L’inaction pourrait créer un précédent dangereux, où les lois ne seraient que des mots vides face à l’arrogance des structures déviantes.