Quelques heures après son éviction par le général Assimi Goïta, président de la transition malienne, Choguel Kokalla Maïga a réagi avec fermeté. Dans un texte publié le mercredi 20 novembre 2024, l’ancien Premier ministre a exprimé son indignation, qualifiant sa destitution de conséquence d’un « complot politique » soigneusement orchestré.

« Ah, je viens d’apprendre que le Premier ministre est démis de ses fonctions ! Enfin, le Nil est arrivé au Caire ! », a-t-il ironisé, mêlant sarcasme et désillusion. Convaincu d’avoir été ciblé par des forces internes à la transition, il accuse certaines institutions d’avoir mené des manœuvres concertées depuis 2023 pour l’affaiblir.

Parmi les faits reprochés, Choguel Maïga cite la création de nouveaux partis politiques dans la clandestinité, des réunions secrètes impliquant des figures de l’ancien régime, et des divisions fomentées au sein du M5-RFP, mouvement dont il est une figure emblématique. « Tout a été mis en œuvre pour m’éliminer politiquement. Pourquoi et au bénéfice de qui ? », s’interroge-t-il, tout en dénonçant une volonté de neutralisation orchestrée par ses adversaires.

Malgré cette épreuve, l’ancien chef du gouvernement adopte une posture de résilience. « Nous resterons toujours au service du Mali éternel ! Tout le reste est passager ! », déclare-t-il, signifiant sa détermination à demeurer une voix influente dans le paysage politique malien.

Ce limogeage, survenu après un meeting du M5-RFP où Maïga avait critiqué le manque de concertation au sein du gouvernement, reflète les dissensions croissantes au cœur de la transition. Nommé en juin 2021, il incarnait une figure centrale du processus de rectification. Son départ marque un nouveau chapitre dans la crise politique que traverse le Mali.