Le gouvernement ivoirien a fermement démenti, ce lundi à Abidjan, les accusations portées par le Burkina Faso concernant une tentative de déstabilisation orchestrée depuis l’étranger. Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement, a souligné que la Côte d’Ivoire n’a jamais été impliquée dans de telles actions et qu’elle n’a pas l’intention de le faire.
Cette réaction fait suite aux déclarations du ministre burkinabè de la Sécurité, Mahamoudou Sana, qui a, lors d’un discours télévisé le 23 septembre, dénoncé des tentatives de subversion de la part d’anciens responsables burkinabè, notamment le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ancien président de la Transition burkinabè. Selon Sana, ces individus auraient manigancé des plans de déstabilisation à partir de la Côte d’Ivoire.
Amadou Coulibaly a profité de cette occasion pour réaffirmer l’engagement de la Côte d’Ivoire envers la paix et l’hospitalité. Il a rappelé que le pays accueille actuellement plus de 60 000 réfugiés burkinabè fuyant le terrorisme, et qu’environ trois millions de Burkinabè vivent en Côte d’Ivoire. « La Côte d’Ivoire est une terre d’accueil et il n’y a aucune raison de mener des actions qui puissent diviser nos peuples, qui vivent en harmonie et en bonne intelligence », a-t-il déclaré.
Le porte-parole a insisté sur la volonté de son gouvernement de préserver cette harmonie, malgré les tensions croissantes dans la région. Cette situation met en lumière les défis auxquels les pays voisins doivent faire face, tout en soulignant l’importance de la coopération régionale pour garantir la paix et la stabilité.