Un attentat a frappé Bamenda, la capitale de la région anglophone du Nord-Ouest du Cameroun, faisant deux morts et 39 blessés. Samedi soir, deux bombes ont explosé dans un bar fréquenté. Il est situé près d’une maternité et à seulement 100 mètres d’une base de la gendarmerie.

Les explosions ont eu lieu aux alentours de 20h, alors que de nombreux clients étaient présents dans l’établissement. Un témoin de l’attaque a raconté : « On était en train de boire un verre. Soudain, on a entendu une explosion. Un grand boum ! À ce moment-là, c’était le chaos. Ça a explosé derrière moi donc je ne sais pas ce qui s’est passé. C’est seulement après coup que j’ai réalisé qu’il y avait eu une bombe. » Ce témoin a été blessé à la jambe, à la hanche et au ventre et a reçu des soins à l’hôpital régional de Bamenda.

Le Dr Samuel Anye, neurologue à l’hôpital régional, a expliqué que les blessés ont été rapidement pris en charge grâce à une mobilisation via un groupe WhatsApp de travail. « Sinon, la situation aurait été plus grave », a-t-il ajouté.

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Les groupes séparatistes anglophones sont fortement soupçonnés d’être derrière cette attaque. Ces groupes ont interdit la vente de bières produites par les Boissons du Cameroun, une entreprise considérée comme un symbole du pouvoir central francophone. Le bar visé par l’attentat continuait de vendre ces bières, et avait déjà été la cible d’une tentative d’attentat par le passé, laquelle avait été déjouée par les forces de sécurité.

Onze des personnes blessées sont encore hospitalisées. Capo Daniel, ancien leader indépendantiste désormais en exil, a condamné l’attaque et appelé à la cessation des violences, exhortant à des négociations avec le gouvernement pour mettre fin au conflit.