L’ancien président gabonais Ali Bongo, renversé par un coup d’État militaire en août 2023, a annoncé son retrait définitif de la vie politique dans un message diffusé aux médias. Ce communiqué, transmis par son avocate Gisèle Eyue Bekale, marque la fin de ses ambitions politiques et appelle à l’apaisement concernant la situation de sa famille, actuellement incarcérée à la prison centrale de Libreville.
Ali Bongo, âgé de 65 ans, a exprimé son désir de ne plus être un « risque de menace » pour le Gabon et a affirmé son intention de ne plus s’impliquer dans les affaires nationales. Il a également plaidé pour la libération de son épouse, Sylvia Bongo, 61 ans, et de leur fils, Noureddin Bongo, 32 ans, tous deux emprisonnés et accusés de graves délits financiers. Sylvia Bongo est accusée de « blanchiment de capitaux », tandis que son fils est inculpé pour « corruption » et « détournements de fonds publics ».
Ali Bongo a dénoncé les « violences » et les « tortures » infligées à sa famille, qu’il considère comme injustement emprisonnée. Il a pris la responsabilité des « insuffisances » de sa gestion politique, tout en appelant à la fin des violences et des abus.
Actuellement sous surveillance militaire dans sa résidence privée à Libreville, Ali Bongo affirme que bien que les autorités aient déclaré qu’il est « libre de quitter le pays », ses déplacements restent soumis à des restrictions. Depuis le coup d’État du général Brice Oligui Nguema, qui a mis fin à plus de cinquante ans de pouvoir familial, peu d’informations ont été divulguées sur la situation juridique de la famille Bongo.