Les États-Unis ont finalement accepté de retirer leurs troupes du Niger, mettant ainsi un terme à plus d’un mois de négociations avec les autorités nigériennes. Suite à une rencontre entre le secrétaire d’État adjoint américain, Kurt Campbell, et le Premier ministre nigérien Ali Mahamane Lamine Zeine à Washington, un accord a été conclu.

Le gouvernement américain a cédé à la demande des autorités nigériennes, qui avaient dénoncé en mars dernier l’accord de coopération militaire signé en 2012 avec les États-Unis. Cette dénonciation était effective immédiatement, mais les États-Unis avaient exprimé leur volonté de poursuivre les négociations.

La semaine prochaine, une délégation américaine de haut niveau se rendra à Niamey pour discuter de la coopération future entre les deux pays et proposer des mesures concrètes, selon les informations relayées par la télévision nationale.

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Cette décision survient alors que plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Agadez, dans le nord du Niger, pour exiger le départ des soldats américains qui y disposent d’une base. Cette manifestation témoigne des tensions suscitées par la présence militaire étrangère sur le territoire nigérien.

Yvan Guichaoua, enseignant-chercheur à l’université de Kent et spécialiste du Sahel, a souligné que les Occidentaux sous-estiment souvent le niveau de détermination des acteurs locaux, comme en témoigne leur réaction face aux déclarations des autorités nigériennes. Selon lui, il est nécessaire de prendre au sérieux les revendications et les choix des acteurs locaux, plutôt que de les considérer comme de simples tactiques de négociation.