Le Front populaire ivoirien (FPI) a officiellement mis fin à son alliance avec le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti au pouvoir en Côte d’Ivoire. Cette alliance, conclue il y a environ un an et demi dans le but de promouvoir la réconciliation nationale et de former des alliances électorales, est désormais qualifiée de « préjudiciable, sans objet et caduc » par le Comité central du FPI.

La rupture est notamment attribuée au rejet par le RHDP du séminaire proposé par le FPI sur la réconciliation nationale. Depuis la signature de l’accord de partenariat le 2 mai 2023, aucune action concrète n’a été entreprise pour avancer dans ce processus, ce qui a conduit à un désaveu croissant au sein du FPI.

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Le porte-parole du RHDP, Kobénan Kouassi Adjoumani, a cependant minimisé l’importance de cette alliance, évoquant plutôt une « cohabitation » que le FPI aurait mal gérée, en particulier lors des récentes élections locales. Il a rejeté les critiques du FPI, attribuant l’échec électoral à une mauvaise gestion de campagne par Pascal Affi N’Guessan, le leader du FPI.

Par ailleurs, le FPI a pris acte de l’appel au rassemblement de l’opposition lancé par Laurent Gbagbo le 14 juillet, tout en attendant le « moment opportun » pour se positionner. Ce contexte reflète les tensions internes et externes qui continuent de secouer le paysage politique ivoirien, où le FPI, malgré ses divisions internes depuis la scission provoquée par le retour de Gbagbo en 2021, cherche à redéfinir sa stratégie face au RHDP.