Au Mali, malgré la récente levée de la suspension de leurs activités, les partis politiques ont décidé de boycotter les échanges organisés par les autorités de transition. Cette décision a été prise lors d’une réunion convoquée le 15 juillet par l’Autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), dont l’objectif était de relancer le dialogue entre les acteurs politiques et la société civile.

Les partis politiques maliens, regroupés sous la Déclaration du 31 mars, ont participé à cette rencontre uniquement pour annoncer leur retrait des discussions. Dans un communiqué publié le soir même, ils ont expliqué leur présence par un « devoir républicain » mais ont fermement exprimé leur refus de s’engager davantage dans les activités du cadre de concertation mis en place par les autorités de transition.

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Le boycott est principalement motivé par la détention de onze de leurs membres, arrêtés le 20 juin lors d’une réunion. Ces individus, incluant d’anciens ministres et dirigeants de partis, sont actuellement incarcérés et accusés d’ »opposition à l’exercice de l’autorité légitime ». Les partis politiques exigent leur libération et l’abandon des poursuites pour garantir un processus démocratique inclusif et équitable.

La levée de la suspension des activités politiques, qui avait été imposée en avril dernier, est perçue par les partis comme une mesure insuffisante. Selon eux, cette suspension constituait une « mesure liberticide, antidémocratique et anticonstitutionnelle », et sa levée ne répond pas aux enjeux de la crise politique actuelle. Leur objectif reste de parvenir à un « retour apaisé et crédible à l’ordre constitutionnel »