Le 9 juillet dernier, l’Assemblée législative de Transition du Burkina Faso a marqué un tournant décisif en adoptant à l’unanimité une loi sur la sécurité des systèmes d’information du pays. Cette initiative, annoncée par le ministère de la Transition digitale, des postes et des communications électroniques, vise à établir un cadre réglementaire robuste pour mieux protéger les données sensibles en ligne.

Aminata Zerbo-Sabané, ministre de la Transition digitale, présente lors de la séance parlementaire, a souligné l’importance de cette législation. Elle a fait remarquer que les services en ligne, bien que bénéfiques pour les usagers, sont également vulnérables aux attaques de personnes malveillantes. En réponse à ces risques, la nouvelle loi fournira des outils pour mieux contrôler le cyberespace burkinabè et encadrer les fournisseurs et exploitants de systèmes d’information.

La loi renforce particulièrement le rôle de l’Agence nationale de sécurité des systèmes d’information (ANSSI). Créée en 2013, l’ANSSI a pour mission de protéger les infrastructures numériques du pays. Avec cette nouvelle législation, l’agence pourra désormais exercer un contrôle accru et assurer une meilleure sécurité des systèmes d’information contre les cybermenaces croissantes.

Ce développement est une réponse directe aux défis croissants du monde numérique, où les cyberattaques deviennent de plus en plus sophistiquées. La mise en place de cette loi témoigne de la volonté du Burkina Faso de s’aligner sur les normes internationales de cybersécurité et de protéger efficacement ses citoyens et ses institutions.