La CEDEAO va subir un revers financier majeur avec le départ simultané du Burkina Faso, du Mali et du Niger, le 28 janvier dernier. Selon Aboubakar Nacanabo, ministre burkinabè des Finances, ce départ fera perdre à l’institution sous-régionale au moins 45 milliards de FCFA de prélèvements communautaires par an.


Motivée par des désaccords sur l’orientation de la CEDEAO, jugée trop alignée sur des puissances étrangères et éloignée de ses principes fondamentaux, cette décision de retrait des trois pays soulève des inquiétudes quant à ses répercussions économiques. Des perturbations majeures dans les flux commerciaux sont anticipées, ainsi que des impacts négatifs sur la confiance des entreprises. De plus, le passage de 15 à 12 pays membres de la CEDEAO entraînera un manque à gagner supplémentaire pour l’organisation qui perdra 7% de son PIB et au moins 54% de sa superficie.

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L’agence de notation Moody’s met également en garde contre le risque potentiel d’un retrait de l’Union Economique et Monétaire Ouest-africaine (UEMOA) si ces pays décident de suivre cette voie.
Ce départ conjoint du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO se traduit par d’importantes pertes financières et soulève des préoccupations quant à l’avenir économique de la région ouest-africaine