Contre toute attente, Jacob Zuma a démontré qu’il reste une figure influente en Afrique du Sud. Lors des élections générales de mai dernier, l’ancien président a recueilli 14,5 % des voix, se positionnant comme un acteur majeur de l’opposition et appelant à l’annulation du scrutin pour de nouvelles élections.
Dirigeant de l’Afrique du Sud de 2009 à 2018, Zuma a accusé des fraudes électorales lors du scrutin du 29 mai : « Comment est-ce possible qu’un si grand nombre de partis se plaignent du même problème ? Il ne s’agit pas d’un seul parti qui déclare avoir été spolié, pas seulement le MK mais plusieurs autres, cela n’est pas anodin. Nous voulons que ce problème soit analysé par la justice », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
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Classé troisième lors de ces élections, Zuma a refusé de rejoindre la coalition formée par son ancien parti, l’ANC, et d’autres formations politiques, dont l’Alliance démocratique, le deuxième plus grand parti du pays. Cette alliance a permis à Cyril Ramaphosa de rester au pouvoir, malgré un ANC affaibli par le scrutin.
Pour la première fois depuis la fin de l’Apartheid, l’ANC a perdu sa majorité absolue. Le parti de Nelson Mandela, autrefois glorieux, est aujourd’hui miné par des scandales de corruption successifs et peine à attirer les jeunes générations. Ces dernières, n’ayant pas connu les luttes historiques de l’ANC, sont moins enclines à le soutenir.
La résurgence de Jacob Zuma sur la scène politique montre qu’il a encore un soutien significatif et pourrait influencer l’avenir politique du pays. Tandis que l’ANC cherche à se redéfinir dans un paysage politique de plus en plus fragmenté, la demande de Zuma pour une nouvelle élection ajoute une dimension de tension et d’incertitude dans la politique sud-africaine actuelle.