Le gouvernement du Niger a récemment décidé de fermer le pipeline reliant le pays au port de Seme au Bénin, une mesure drastique visant à protéger ses ressources pétrolières. Cette décision intervient peu après l’arrestation de cinq Nigériens au Bénin, accusés d’être entrés frauduleusement dans le terminal de l’oléoduc Bénin-Niger. Selon les autorités nigériennes, ces individus étaient en mission officielle pour surveiller et contrôler le chargement du pétrole brut nigérien.
Le ministre nigérien du Pétrole, Mahaman Moustapha Barke, a expliqué que cette décision est motivée par des soupçons de vol de pétrole brut nigérien au Bénin. « Nous ne pouvons pas rester les bras croisés et regarder notre pétrole se faire voler par d’autres parce que nous ne sommes pas présents là où il est chargé », a-t-il déclaré, soulignant la nécessité de la présence nigérienne lors des opérations de chargement pour assurer un contrôle strict.
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La fermeture du pipeline restera en vigueur « jusqu’à ce que le Bénin et Wapco (West African Pipeline Company) parviennent à un accord pour que le Niger puisse être présent au chargement et contrôler ce qui est chargé », a précisé Barke. Cette mesure vise à garantir la transparence et la sécurité des opérations de transport du pétrole brut nigérien vers le marché mondial.
La situation met en lumière les défis de la coopération régionale en matière de ressources naturelles. Le Niger, pays enclavé d’Afrique de l’Ouest, dépend de ses voisins pour l’exportation de son pétrole. La fermeture du pipeline pourrait avoir des répercussions économiques significatives, non seulement pour le Niger, mais aussi pour le Bénin, qui profite des activités liées au transport du pétrole nigérien.