Le Premier ministre de la Guinée, Amadou Oury Bah, a exprimé mercredi ses préoccupations concernant la montée de la radicalisation contre les immigrés africains en Europe, en particulier en France. Lors d’une interview accordée à Radio France Internationale, il a comparé cette radicalisation à la montée du fascisme avant la Seconde Guerre mondiale.
Amadou Oury Bah a souligné que la situation des immigrés africains en Europe était alarmante. « Nous avons des populations africaines qui sont en Europe, qui sont nombreuses. La situation nous préoccupe », a-t-il déclaré. Il a observé une « radicalisation contre les populations immigrées » qui interpelle le gouvernement guinéen.
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Malgré ses préoccupations, le Premier ministre guinéen a affirmé ne pas être inquiet par la possibilité d’un avènement de l’extrême droite en France. Il a mentionné qu’il était prêt à travailler avec Jordan Bardella, le président du Rassemblement national (RN), s’il devait devenir Premier ministre. « Ça ne nous inquiète pas outre mesure et nous savons que nous traiterons avec n’importe quel gouvernement de la République française et voire même de l’Europe », a-t-il assuré.
Amadou Oury Bah a également exprimé son espoir en la démocratie française. Il a rappelé l’héritage de la France en tant que pays des Lumières et des droits de l’Homme, affirmant : « Je sais que la société française est très ouverte sur les réalités du monde et je ne suis pas pessimiste outre mesure. »
Les déclarations du Premier ministre guinéen mettent en lumière les préoccupations croissantes face à la radicalisation anti-immigrés en Europe, tout en réaffirmant une volonté de coopération avec les futurs gouvernements français, quelle que soit leur orientation politique.