En visite au Mali et au Burkina Faso ce jeudi, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye a exprimé son espoir de réconciliation entre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et les trois pays du Sahel dirigés par des juntes militaires. Depuis leur rupture avec la CEDEAO en janvier, ces pays, à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger, ont formé l’Alliance des États du Sahel (AES) en raison de désaccords concernant la lutte contre le terrorisme et des accusations d’inféodation à l’ancienne puissance coloniale française.
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Lors de ses entretiens avec le colonel Assimi Goïta, chef de la transition malienne, Bassirou Diomaye Faye a reconnu que la position du Mali était rigide mais pas inflexible. Il a souligné l’importance du dialogue pour surmonter les difficultés et travailler à partir du socle existant de la CEDEAO. Faye a affirmé qu’il n’était pas mandaté par la CEDEAO pour cette mission, mais qu’il souhaitait établir un contact direct et explorer les possibilités de rapprochement.
Arrivé au Burkina Faso dans l’après-midi, Faye a rencontré le capitaine Ibrahim Traoré, chef du pouvoir militaire burkinabè. Il a noté que bien que les positions soient figées, il perçoit des ouvertures pour entamer un dialogue constructif. Le président sénégalais a réaffirmé l’engagement de son pays aux côtés du Burkina Faso, soulignant l’importance de renforcer les relations commerciales et de coopération.