L’État-major des Armées françaises a dissipé toute ambiguïté ce jeudi en déclarant qu’aucune base militaire française permanente n’existe au Bénin. Cette affirmation catégorique intervient dans un contexte de tension exacerbée par des accusations provenant du Niger, alléguant que le Bénin abriterait des bases militaires françaises servant de terrains d’entraînement pour des groupes terroristes visant à déstabiliser Niamey.
Selon les déclarations de l’État-major des Armées françaises, il n’y a présence permanente que de l’attaché de défense et des coopérants détachés auprès du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Cependant, des Détachements d’instruction opérationnelle (DIO) temporaires et de courte durée peuvent être déployés à la demande des forces armées béninoises pour des missions spécifiques de formation et d’entraînement. Ces DIO sont généralement composés de militaires provenant des Éléments français au Sénégal ou des Éléments français en Côte d’Ivoire.
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Les autorités béninoises et françaises ont vigoureusement rejeté les accusations du Niger, affirmant qu’aucune cellule terroriste n’est tolérée sur le sol béninois. Le porte-parole du gouvernement béninois, Wilfried Léandre Houngbédji, a déclaré que le Bénin ne forme pas de terroristes pour attaquer d’autres pays et qu’il n’abrite aucune infrastructure de ce type.
Le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, a renforcé cette position en assurant qu’il est absolument faux qu’une quelconque formation de terroristes puisse avoir lieu sur les bases militaires françaises.