Le Ghana est reconnu comme l’un des principaux importateurs mondiaux de vêtements de seconde main, alimentant ainsi un commerce florissant qui a longtemps été perçu comme un moteur économique inclusif et générationnel. Cependant, un récent rapport met en lumière les défis environnementaux qui accompagnent cette industrie, remettant en question la vision traditionnelle de ce secteur.
Malgré les signes apparents de rentabilité dans la commercialisation des vêtements de seconde main, le rapport souligne les défis écologiques qu’elle engendre. Seulement 5% des vêtements importés sont considérés comme des déchets, mais cette donnée interroge sur la définition même du terme « déchet » dans ce contexte, alors que certains vêtements invendables sont recyclés en d’autres produits.
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Cependant, une ONG basée à Accra, la fondation Or, apporte un éclairage plus critique. Elle alerte sur la dégradation croissante de la qualité des vêtements importés, conduisant à une augmentation des déchets textiles, en particulier sur le marché de Katamanto, où près de 40% des vêtements importés sont jetés.
Cette détérioration de la qualité est attribuée au phénomène de la fast fashion, où le volume prime sur la valeur, mettant ainsi en péril la viabilité du marché de seconde main. L’ONG appelle à une responsabilité élargie des producteurs et propose que les grandes marques contribuent financièrement pour soutenir les travailleurs du secteur et améliorer les infrastructures de recyclage au Ghana.t.