La Cour d’État du Niger est sous le feu des critiques, qualifiée de verrouiller l’instruction du dossier sur la levée d’immunité du Président Bazoum. La défense de Mohamed Bazoum présente des arguments accusateurs, qualifiant la situation de « parodie de justice ».

Dans une lettre adressée aux autorités judiciaires, les avocats de Mohamed Bazoum ont exprimé leur désaccord avec la conduite de la Cour d’État. Ils ont souligné des manquements dans le déroulement de l’audience du 5 avril 2024, évoquant des obstacles à leur intervention et à l’accès au dossier de leur client.

L’avocat de la défense a exposé que lors de l’audience, malgré des demandes répétées pour intervenir, leur parole a été repoussée. La Cour aurait plutôt donné la priorité au Ministère Public, ignorant ainsi les droits de la défense à présenter ses observations orales avant tout débat sur le fond.

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La défense argue que leur demande d’accès au dossier et de communication avec leur client est fondée sur la législation en vigueur, notamment l’article 141 de l’Ordonnance n° 2023-11 du 5 octobre 2023. Ils affirment que ce droit est intangible et que toute restriction à cet égard constitue une violation grave des droits de la défense.

De plus, les avocats soulignent que la notification adéquate de la procédure en cours de levée d’immunité est essentielle pour garantir le respect des droits fondamentaux. Ils insistent sur le fait que leur rôle dans la représentation de leur client est crucial et que toute entrave à ce processus compromettrait gravement les principes de justice équitable.