Les récentes phases régionales du dialogue inter-malien, qui se sont déroulées du 20 au 22 avril, ont abouti à un ensemble de recommandations variées. Parmi celles-ci figurent la création d’un comité de suivi et d’évaluation, la programmation de la célébration de la fête du 22 septembre 2024 à Kidal, la réduction du nombre de partis politiques à cinq, ainsi que l’extension de la transition de 12 à 36 mois.

Ces propositions incluent également des mesures telles que l’élévation du premier président du Mali, Modibo Keïta, au rang de héros national, la promotion des secteurs primaires comme l’agriculture, l’élevage et la pêche, ainsi que la promotion des cinq colonels responsables du coup d’État d’août 2020 au grade de général, avec une amnistie proposée en leur faveur.

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Cependant, ces recommandations ont été accueillies avec des réactions mitigées, notamment de la part de l’ancien Premier ministre Moussa Mara.

Celui-ci a exprimé trois préoccupations majeures : premièrement, l’exclusion des principaux acteurs de l’insécurité ainsi que des acteurs politiques du processus de dialogue. Ensuite, il a critiqué la volonté de discuter de sujets sans lien direct avec la paix et la réconciliation, ce qui risque de compromettre les objectifs fondamentaux du dialogue. Enfin, Moussa Mara a souligné le risque de redondance dans le traitement de thèmes déjà abordés lors de précédentes réunions de refondation, soulignant ainsi l’impérieuse nécessité de corriger ces lacunes pour que le dialogue puisse réellement contribuer à la paix et à la réconciliation au Mali.