Depuis le début de l’année 2024, le Togo fait face à une crise énergétique sans précédent, marquée par des coupures électriques fréquentes, principalement dans la capitale et d’autres villes du pays. La ministre de l’Énergie, Mila Aziable, a finalement pris la parole pour expliquer publiquement les raisons de cette situation à travers le réseau social X (ex-Twitter).

Selon la ministre, cette crise découle d’une pénurie d’approvisionnement en gaz naturel, un problème qui sévit depuis le début de l’année et qui affecte non seulement le Togo mais également d’autres pays voisins tels que le Bénin et le Ghana. La demande en gaz naturel au Togo est estimée à 35 000 MM BTU par jour, mais les fournitures sont souvent insuffisantes, voire inexistantes, ce qui entraîne des coûts de production élevés et des coupures fréquentes.

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L’approvisionnement en gaz naturel au Togo est assuré essentiellement par le Nigeria à travers le gazoduc de la WAPCo, mais des difficultés d’acheminement se sont récemment présentées. Des travaux de maintenance ont aussi été signalés, contribuant à aggraver la situation. En conséquence, les volumes nécessaires pour satisfaire la demande des pays traversés par le gazoduc ouest-africain ne sont pas toujours réunis, ce qui crée des tensions et des pénuries.

Face à cette crise, les États de la CEDEAO continuent de miser sur le Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (GAO) comme solution à long terme. Pour l’année 2024, l’accent sera mis sur la sécurité de l’approvisionnement, l’inspection du gazoduc, l’élaboration d’un nouveau plan stratégique sur cinq ans et la promotion du projet GAO. Cependant, certains experts estiment qu’il est impératif d’investir dans un terminal d’importation et de regazéification de GNL (Gaz Naturel Liquéfié) pour garantir une alimentation énergétique plus fiable et stable.