L’adoption d’une nouvelle constitution par l’Assemblée nationale togolaise le 25 mars dernier a suscité une vive réaction parmi les leaders de l’opposition, notamment au sein de la Dynamique Mgr Kpodzro (DMK). Cette dernière, farouchement opposée au texte, a vu neuf de ses responsables arrêtés par des gendarmes et placés en garde à vue au Service central de recherches et d’investigations criminelles (SCRIC).

Thomas Kokou N’Tsoukpoe, président du Bloc d’action pour le changement (BAC) et porte-parole de la DMK, a relayé cette information, précisant que les arrestations ont eu lieu en deux temps. Dans un premier temps, les premiers responsables ont été appréhendés dans l’après-midi du 3 avril 2024 au marché d’Akodésséwa à Lomé. Ils étaient en train de sensibiliser la population sur la nécessité de rejeter la proposition de changement de constitution, en déployant surtout une banderole contre ce projet, lorsqu’ils ont été interpellés par les gendarmes.

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Un second groupe de responsables de la DMK a été arrêté au domicile de Mme Amouzou, vice-présidente du MPDD (parti d’Agbéyomé Kodjo), alors qu’ils étaient en réunion pour discuter des stratégies visant à obtenir la libération de leurs camarades arrêtés précédemment.

Parmi les personnes arrêtées, on compte le Coordinateur de la DMK, Paul Missiagbeto, Véronique Batale, Sylvère Sodjavi ainsi que l’ancien député Kolani Douti. Ils sont accusés de diffusion de tracts.

Par ailleurs, la DMK et d’autres entités ont lancé une Alliance citoyenne dénommée « Urgence Républicaine’’ (UR) à Lomé.