La récente révision de la constitution au Togo continue de susciter des réactions, notamment celle de l’économiste togolais Kako Nubukpo. Ancien ministre et commissaire de l’UEMOA, Nubukpo s’est opposé fermement à cette réforme constitutionnelle, dénonçant ce qu’il considère comme une instrumentalisation de la loi fondamentale du pays.
Dans une tribune publiée sur Jeune Afrique, Kako Nubukpo a critiqué le processus de révision constitutionnelle, soulignant que les députés dont le mandat est expiré ne devraient pas être habilités à opérer de telles modifications. Selon lui, cela reviendrait à privilégier les intérêts privés au détriment du bien commun et de l’intérêt général.
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Il a également insisté sur le caractère nécessaire d’un débat public approfondi et d’une consultation de l’ensemble de la population avant d’apporter des modifications aussi significatives à la constitution. Pour lui, une réforme de cette ampleur aurait dû être soumise à un référendum, afin de garantir une légitimité démocratique adéquate.
Face à cette controverse, le président Faure Gnassingbé a décidé de renvoyer la nouvelle constitution au parlement pour une relecture, reconnaissant que le texte est perfectible. Cependant, cette démarche n’a pas suffi à apaiser les tensions, l’opposition et la société civile demeurant mobilisées contre ce qu’ils considèrent comme un coup de force constitutionnel.