Quelques jours après la dénonciation de l’accord militaire entre le Niger et les États-Unis, une opération de reconquête du territoire dans la région de Tillabéri, à l’ouest du pays, a tourné au drame. Le ministère nigérien de la Défense a annoncé avoir neutralisé 30 terroristes lors de cette opération, mais au prix de lourdes pertes pour l’armée nigérienne.

Dans la nuit du 19 au 20 mars 2024, plus de 100 hommes armés ont attaqué les soldats nigériens qui rentraient d’une mission de sécurisation. Utilisant des engins explosifs improvisés et des bombes-suicides, les assaillants ont tendu une embuscade meurtrière. L’affrontement a coûté la vie à 23 militaires nigériens, et 17 autres ont été blessés.

Le ministère de la Défense a exprimé sa profonde tristesse pour la perte de ces « valeureux militaires tombés sur le champ d’honneur ». En réponse à cette attaque, le gouvernement nigérien a décrété un deuil national de trois jours en hommage aux victimes.

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La CEDEAO a également réagi, condamnant fermement cette attaque et réaffirmant son soutien total aux autorités nigériennes dans leur lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent dans la région. La coopération régionale pour contrer ces menaces demeure une priorité pour la communauté internationale.

Revendiquée par le groupe terroriste État islamique au Grand Sahel (EIGS), cette attaque souligne une fois de plus la menace persistante que représentent les groupes terroristes dans la région. Les autorités nigériennes sont confrontées à un défi de taille pour assurer la sécurité de leur population et protéger l’intégrité territoriale du pays face à ces attaques meurtrières.