Depuis le dialogue national inclusif qui s’est tenu à Libreville du 2 au 30 avril dernier, les Gabonais s’interrogent sur la concrétisation des recommandations formulées lors de cet événement crucial pour l’avenir politique du pays. Mardi 18 juin 2024, le Premier ministre gabonais, Raymond Ndong Sima, a tenu une conférence de presse pour aborder ce sujet sensible.
Lors de cette conférence, Raymond Ndong Sima a reconnu qu’il n’y avait pas eu de progrès significatifs dans la mise en œuvre des recommandations du dialogue. Il a toutefois assuré que le gouvernement travaillait activement sur ce dossier complexe, comprenant pas moins de 1 000 recommandations nécessitant plus de 2 100 actions concrètes telles que des arrêtés, des décrets et des projets de loi.
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Une des principales barrières à la pleine application des recommandations réside dans la nécessité d’organiser un référendum constitutionnel avant la fin de l’année. Ce référendum est crucial car il permettra d’adopter une nouvelle Constitution, une condition sine qua non pour intégrer toutes les recommandations du dialogue national. Raymond Ndong Sima a souligné que le résultat du référendum pourrait influencer considérablement la voie à suivre pour l’avenir politique du Gabon.
Cependant, la perspective d’un référendum suscite déjà des tensions politiques, notamment en raison de recommandations controversées émises par le dialogue, telles que la suspension temporaire des partis politiques et la centralisation de l’organisation des élections sous la tutelle du ministère de l’Intérieur. Ces recommandations ont rencontré une résistance ferme de la part des partis politiques opposés à une telle centralisation.