Le Pacte socialiste pour le renouveau (PSR) a exprimé sa ferme condamnation à l’égard de la démarche actuellement en cours à l’Assemblée nationale visant à modifier la constitution togolaise. Le Professeur Komi Wolou, président du PSR, a évoqué des préoccupations concernant la constitutionnalité, la légitimité et l’éthique de cette initiative, soulignant les risques potentiels pour la stabilité sociale du pays.

La constitutionnalité de la révision


Le Professeur Wolou a d’abord remis en question la constitutionnalité de la démarche parlementaire en cours. Il a souligné que l’Assemblée nationale actuelle, dont le mandat a pris fin, n’a pas le pouvoir de modifier la constitution. Se référant à l’article 52 de la Constitution togolaise, il a expliqué que cette disposition vise à permettre des modifications constitutionnelles uniquement dans des situations d’urgence ou d’impossibilité d’organiser des élections après l’expiration du mandat parlementaire.

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Eviter un chaos social


Le Professeur Wolou a mis en garde contre les conséquences d’une modification constitutionnelle contestée sur le plan légal. Il a souligné que la persistance de l’Assemblée nationale après la fin de son mandat ne devrait être justifiée que pour répondre à des situations d’urgence, et non pour entreprendre des révisions constitutionnelles. Il a appelé à éviter un éventuel chaos social en maintenant l’intégrité constitutionnelle et en respectant les principes démocratiques.

L’éthique selon Prof Wolou


Enfin, le Professeur Wolou a souligné l’importance de l’éthique dans le processus politique, insistant sur le respect des normes démocratiques et la responsabilité des dirigeants à agir dans l’intérêt supérieur du pays. Il a appelé le chef de l’État togolais à prendre des mesures pour préserver la stabilité politique et sociale du pays en évitant toute action susceptible de compromettre la légitimité institutionnelle et le respect de l’État de droit.