Le parti de l’opposition togolaise, l’Alliance nationale pour le changement (ANC), a vivement critiqué le projet de révision constitutionnelle en cours à l’Assemblée nationale, dénonçant ce qu’il qualifie de ‘forfaiture’ et ‘haute trahison’. Dans une déclaration lors d’une conférence de presse, l’ANC a appelé le parti au pouvoir, le RPT-Unir, à mettre fin à ce qu’il considère comme un ‘coup d’État constitutionnel’.
Cependant, cette position de l’ANC suscite des interrogations, notamment en raison de sa participation antérieure aux actions de l’Assemblée nationale qu’elle qualifie maintenant d’illégales. Bien que l’ANC ait bénéficié des modifications apportées au cadre électoral conformément à ses demandes sur les circonscriptions électorales, elle critique désormais vigoureusement les actions de cette même Assemblée. Certains observateurs estiment que cette position de l’ANC manque de cohérence et pourrait prêter à confusion, car en acceptant les modifications tout en les dénonçant, le parti pourrait être perçu comme complice de ce qu’il condamne.
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De plus, l’ANC a invoqué la jurisprudence sénégalaise pour étayer ses arguments, mais certains critiques jugent cette comparaison inappropriée, soulignant les différences entre les deux contextes politiques et juridiques. Cette confusion apparente affaiblit les arguments avancés par l’ANC et ternit sa crédibilité dans cette affaire de révision constitutionnelle au Togo.