Le secteur énergétique togolais est secoué par l’annonce selon laquelle la Compagnie d’énergie électrique du Togo (CEET), la Communauté Électrique du Bénin (CEB), et AMEA Power, se trouvent contraintes de rembourser un montant total de 135,3 milliards FCFA à l’État togolais. Cette dette résulte de prêts rétrocédés, mécanisme financier impliquant le transfert par l’État de prêts contractés auprès de créanciers internationaux à ces entreprises, les chargeant de l’obligation de remboursement.
D’après la Direction générale du Trésor et de la Comptabilité Publique (DGTCP), l’encours des prêts rétrocédés a connu une croissance impressionnante, passant de 63 milliards FCFA en 2020 à 135,3 milliards FCFA à la fin juin 2023, soit une augmentation de 114%. La CEET enregistre la plus forte hausse avec une augmentation de 115,26%, suivie de la CEB avec 12,88%, et AMEA Power accumulant une dette de 13,2 milliards FCFA à rembourser.
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Les fonds empruntés proviennent d’accords de financement avec des institutions comme la Banque Islamique de Développement (BID) et la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD). Ces entreprises, engagées dans des projets énergétiques d’ampleur, se voient maintenant contraintes de verser 11,28 milliards FCFA en 2024 à l’État au titre du service de la dette, marquant une hausse par rapport aux années précédentes.
Bien que le gouvernement reconnaisse le risque de non-recouvrement, des mesures coercitives ont été instaurées dans les accords de rétrocession, telles que l’application d’intérêts de retard en cas de paiement tardif et un suivi régulier pour garantir la transparence dans la gestion de ces fonds. La situation soulève des préoccupations quant à l’impact sur le budget de l’État, mettant en lumière la nécessité d’une gestion prudente de la dette pour assurer la stabilité financière du pays.