Dans une récente prise de parole, Gerry Taama, engagé politiquement depuis 12 ans, offre une perspective franche sur la scène politique togolaise. Ses propos mettent en lumière une tendance émergente qui consiste à discréditer l’opposition en la décrivant comme corrompue, faible et dépourvue de programme. Gerry Taama pointe du doigt cette stratégie de communication subtile déployée par le pouvoir togolais pour échapper à toute responsabilité, en faisant de l’opposition le principal responsable de l’immobilisme politique.

L’auteur témoigne également de la réalité financière difficile des acteurs politiques de l’opposition, soulignant l’appauvrissement croissant résultant des différentes activités politiques, telles que les élections, les congrès, et même les décès ou maladies de militants. Il réfute ainsi l’idée répandue selon laquelle l’opposition serait corrompue, soulignant les défis financiers auxquels elle est confrontée.

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Pour Gerry Taama, l’alternance politique au Togo ne résultera pas simplement d’une élection conventionnelle, mais nécessitera un changement profond de mentalités. Il met en évidence le fossé financier entre le pouvoir en place et l’opposition, soulignant la nécessité de collecter d’importantes ressources pour garantir une représentation adéquate dans les bureaux de vote.

Par ailleurs, Gerry Taama pointe du doigt le manque de volontariat au sein des partis politiques au Togo, où les militants refusent souvent de faire du bénévolat, une situation en contraste avec d’autres pays où les représentants dans les bureaux de vote sont des bénévoles.

En analysant les discours du pouvoir togolais, Gerry Taama met en évidence la tentative de détourner l’attention du peuple togolais en présentant l’opposition comme l’unique obstacle à l’alternance. Il appelle ainsi à un changement de paradigme, soulignant l’importance pour le peuple togolais de prendre conscience de son pouvoir et de jouer un rôle central dans la décision de son avenir politique.