Les étudiants africains désireux de continuer leurs études en France doivent désormais déposer une caution de 10.000 euros soit 6.6 millions FCFA pour obtenir leur titre de séjour. Ils doivent également justifier tous les ans le caractère réel et sérieux de leurs études. Ce projet de loi est adopté ce 19 décembre par les parlementaires réunis en commission mixte paritaire CMP.
Ce projet sur le principe de la caution s’applique aux étudiants étrangers non ressortissants de l’Union européenne souhaitant étudier en France, excepté pour les profils particulièrement méritants. « La loi prévoit que cette somme soit restituée à l’étranger lorsqu’il quitte la France à l’expiration du titre de séjour ou en cas de renouvellement de ce titre de séjour ou d’obtention d’un autre titre de séjour avec changement de motif. La caution est en revanche définitivement retenue lorsque l’étranger s’est soustrait à l’exécution d’une décision d’éloignement » a indiqué le sénateur Roger Karoutchi.
Cette mesure inquiète les présidents d’université et responsables de grandes écoles ainsi que certains syndicats étudiants qui estime que cette loi impose des coûts supplémentaires à des étudiants souvent victimes en amont de problèmes financiers liés à leur statut. Ces responsables d’université dénoncent des mesures inacceptables qui ne feraient que renforcer la marchandisation de l’enseignement supérieur français et accentuer la précarité financière des étudiants internationaux
Le président français Emmanuel Macron de son coté, soutient que cette loi était une très mauvaise idée et a saisi la Cour constitutionnelle pour le besoin de la cause.