Ce jeudi 21 décembre 2023, le ministère des Affaires étrangères algérien a convoqué l’ambassadeur du Mali, Mahamane Amadou Maiga, en réponse à la convocation préalable de l’ambassadeur d’Algérie à Bamako, El Haoues Riache. Ces actions ont suscité des inquiétudes quant à une possible crise entre les deux nations.
Les convocations réciproques ont été déclenchées par les rencontres de responsables de mouvements armés et de l’Imam Mahmoud Dicko, à Alger. Les autorités maliennes qualifient ces rencontres d’« actes inamicaux » et accusent l’Algérie d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali. Elles soulignent que les discussions ont eu lieu avec des individus hostiles au gouvernement malien et des mouvements signataires de l’Accord pour la paix, qu’elles estiment avoir choisi le camp des terroristes.
Le gouvernement de transition au Mali déplore le manque d’information et d’implication dans ces rencontres, considérant cela comme une violation de la souveraineté nationale. Il exprime son inquiétude quant à l’impact négatif de ces événements sur les relations bilatérales.
En réponse, l’Algérie, par le biais de son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, rappelle son engagement historique en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité au Mali. Trois principes cardinaux sont soulignés, notamment l’intégrité territoriale, la souveraineté et l’unité nationale du Mali, ainsi que la conviction envers la voie pacifique pour garantir une paix durable.
L’Algérie justifie les rencontres en affirmant qu’elles s’inscrivent dans son appel du 13 décembre à toutes les parties maliennes en conflit pour renouveler leur engagement envers l’Accord de Paix issu du processus d’Alger. Le ministre algérien exprime le souhait que le Mali s’associe aux efforts actuels pour donner un nouvel élan à cet accord.