Au Mali, l’organisation des Nations Unies cherche-t-elle réellement à prolonger la présence de la Minusma ? C’est en effet ce que pensent les analystes sur le continent après la sortie du secrétaire général Antonio Guterres sur la situation dans le pays, occasionné par le processus de retrait de la mission onusienne.
« L’ONU est gravement préoccupée par l’intensification des tensions et une présence armée croissante dans le nord du Mali, qui risquent d’empêcher le départ ordonné et dans les délais de la Mission des Nations Unies dans ce pays, la MINUSMA. L’ONU note avec une profonde préoccupation que, depuis le 24 septembre, ses convois logistiques n’ont pas été autorisés à quitter la ville de Gao pour récupérer le matériel des Nations Unies et des pays contributeurs de troupes actuellement à Aguelhok, Tessalit et Kidal.
Cela pourrait avoir un impact important sur la capacité de la Mission à respecter le calendrier imparti. Les tensions accrues dans le nord du Mali augmentent la probabilité d’un départ forcé de la Mission sans pouvoir récupérer l’équipements appartenant aux pays contributeurs de troupes ou aux Nations Unies. Cela entraînerait des pertes financières importantes pour les pays contributeurs de troupes et empêcherait les Nations Unies de soutenir d’autres opérations de maintien de la paix ayant besoin de cet équipement. » a indiqué Antonio Guterres
Le gouvernement malien de son coté, à travers son ministre des affaires étrangères a de nouveau insisté sur le respect du délai de retrait de la minusma qui est le 31 décembre. Il a affirmé : « Le gouvernement n’envisage pas d’extension de ce délai. Donc tout doit être fait pour que le travail de la Minusma puisse être clôturé au 31 décembre. »
Accusé il y a quelques jours de vouloir reculer l’échéance de son départ, le porte-parole de la Minusma Fati Kaba a indiqué que le seul agenda de la mission est de partir du Mali conformément aux plans qui sont connus. « Nous avons un calendrier à suivre et nous sommes en contact avec toutes les parties concernées pour garantir la sécurité de nos convois. En ce qui concerne Aguelhoc et Tessalit, nous restons dans les délais, c’est à partir de mi-octobre qu’on doit commencer le désengagement. Il n’y a aucun agenda caché. Le seul agenda, c’est de partir du Mali conformément aux plans qui sont connus et partagés avec toutes les parties. » a-t-il indiqué