La lutte contre la corruption dans les pays africains ne répond pas aux attentes des populations. C’est ce que relève le dernier rapport d’Afrobaromètre. L’enquête réalisée dans 39 pays africains indique que 2 africains sur 3 estiment que leur gouvernement ne lutte pas assez contre la corruption.
De nombreux citoyens signalent avoir été contraints de verser des pots-de-vin pour obtenir de l’aide de la police, éviter des problèmes ou accéder à des services essentiels dans les établissements de santé et les écoles publiques. Selon le réseau panafricain et non-partisan de recherche par sondage « Presque la moitié (46%) des Africains déclarent que « la plupart » ou « tous » les fonctionnaires de police sont corrompus, la pire appréciation des 11 institutions et responsables sur lesquels portait l’enquête. Les agents des impôts, les fonctionnaires et les responsables de la Présidence arrivent en deuxième position, à 38% », précise le rapport.
Les niveaux de corruption perçus varient significativement d’un pays à l’autre. Le Gabon, l’Afrique du Sud, le Nigéria, le Libéria et l’Ouganda enregistrent des taux les plus élevés, tandis que les Seychelles, le Cap-Vert et la Tanzanie se positions parmi les bons élèves en matière de lutte contre la corruption.
En ce qui concerne la dénonciation des faits de corruption, la Mauritanie est le seul pays où la majorité des répondants au questionnaire de Afrobarometre affirment que les gens peuvent se sentir protégés en dénonçant la corruption. Seul un Nigérian sur dix est de cet avis.