Ce lundi 13 novembre 2023, le procès du massacre du 28 septembre 2009 a repris à la cour d’appel de Conakry dans la capitale Guinéenne.
L’audience matinale est marquée par des discussions intenses entre avocats, ministère public et le tribunal. Les échanges ont porté sur l’attaque de la maison centrale de Kaloum le 4 novembre dernier où l’évasion des (04) accusés dont l’ancien dirigeant Moussa Dadis Camara a été orchestré. Des informations officielles rapportent que « trois des accusés, dont Dadis Camara, ont été interceptés le même jour, tandis que le colonel Claude Pivi reste en fuite ».
Après cette évasion, l’opinion publique s’attendait à un dispositif sécuritaire important à la reprise du procès. Mais au tribunal ce lundi les contrôles à l’’entrée et le nombre d’agents de l’ordre n’ont pas changé. « Les contrôles à l’entrée ne sont pas plus poussés que d’habitude » a indiqué le média RFI


En effet, les avocats de la défense en ont même fait cas en soulevant les préoccupations sur la sécurité du procès, menaçant de suspendre leur participation, si des mesures adéquates ne sont pas prises
Par ailleurs, l’audition des témoins a commencé ce lundi. Selon les informations rapportées par le média internationale RFI, l’appel à la barre de Tibou Kamara, ancien ministre de la communication de Dadis, a été marqué par son silence, suivi par la demande des avocats de la défense, notamment celui de Claude Pivi, de reporter le procès. « L’un des accusés est absent dans cette salle », a déclaré maître Cherif conseiller de Claude Pivi avant de laissé entendre que : « Mon client ne pourra pas entendre les témoins pour préparer sa défense », a-t-il expliqué
Le ministère public a rejeté l’argument, soulignant la présence continue de Claude Pivi au procès pendant plus d’un an. L’audience a été suspendue vers 11h20, heure locale, pour permettre au tribunal de statuer sur les autres requêtes des avocats.


Pour rappel, le procès est jusqu’à présent entièrement financé avec le budget de l’État. « Aujourd’hui, les honoraires des avocats vont coûter à l’État guinéen 500 millions de Francs guinéens par mois » a déclaré le ministre de la Justice, Alphonse Charles Wright lors d’une rencontre avec des partenaires financiers en septembre dernier.