Apres le capitaine Ibrahim Traoré c’est autour du premier ministre Burkinabé de refuser l’organisation d’élections précipitées dans le pays. Joackim Appolinaire de Tambela estime que si le Burkina organise précipitamment des élections alors que le pays n’est pas encore stabilisé, le régime élu pourrait être renversé de nouveau par un coup d’état. « Nous en sommes à notre troisième Transition, depuis 2015.

La question que nous nous posons est la suivante : comment instaurer la stabilité des institutions du Burkina Faso ? Faut-il se précipiter pour organiser des élections folkloriques pour plaire aux autres, au risque de voir le régime élu victime d’un coup d’État ? Ou devons-nous prendre le temps de poser les bases d’une société solide avant de tenir des élections ?

C’est la question à laquelle nous sommes confrontés. Il ne peut pas y avoir d’élection s’il n’y a pas de sécurité du territoire. (…) les populations doivent être libres de circuler, d’aller et venir, et les candidats aux élections doivent pouvoir faire campagne dans tout le pays. Nous devons réinstaller les électeurs et faire des listes électorales crédibles qui incluent tous les électeurs » a-t-il laissé entendre.

Lors d’un entretien, le président de transition du Burkina Faso est aussi revenu sur la situation sécuritaire dans son pays. Ibrahim Traoré a indiqué que sans la sécurité il n’y aura pas d’élections dans le pays.