La communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest CEDEAO s’oppose catégoriquement à la création de l’Alliance des Etats du Sahel. C’est ce ressort du communiqué sanctionnant le 64 sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’organisation sous-régionale tenu à Abuja au Nigéria. « La Conférence rejette toute forme d’alliance visant à diviser la région et promouvoir des intérêts régionaux en son sein », a indiqué le communiqué.


Chose étrange, les chefs d’états de la Cedeao qui s’opposent à la création de la nouvelle alliance étaient pourtant favorables à la mise en place du G5 Sahel, une organisation regroupant au moins trois pays membres de la CEDEAO dont les objectifs sont similaires à ceux de l’AES. Contrairement au G5 soutenu financièrement par la France, l’Alliance des Etats du Sahel qui a pour mission de lutter contre le terrorisme sera entièrement financé par les pays membres. Des analystes du continent se demandent si c’est l’absence de la France dans cette nouvelle organisation qui dérange la CEDEAO. Créé il y a quelques mois, l’AES enregistre déjà des résultats concrets.

Le président du Nigeria et président en exercice de la CEDEAO Bola Tinubu dans son allocution ce 10 décembre au sommet de la CEDEAO s’est ouvertement opposée à la création de l’Alliance des Etats du Sahel formée par le Mali , le Niger et le Burkina Faso, en la qualifiant d’Alliance fantôme
« Cette alliance fantôme semble destinée à détourner l’attention de notre quête mutuelle de démocratie et de bonne gouvernance. Nous refusons de nous laisser détourner de la poursuite des rêves collectifs d’intégration de la CEDEAO tels qu’énoncés dans nos cadres institutionnels et juridiques » a indiqué Bola Tinubu