Dans une atmosphère empreinte de gravité et d’espoir, la 31e Assemblée régionale Afrique de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) a tiré sa révérence après trois jours de débats intenses et d’échanges stratégiques. Réunis à Cotonou, capitale économique du Bénin, les Présidents d’Assemblées nationales et parlementaires venus de toute l’Afrique francophone ont esquissé les contours d’un agenda politique ambitieux pour un continent en quête de paix, de stabilité et de développement durable.
Parmi les délégations les plus actives, celle du Togo, conduite par le Président de l’Assemblée nationale, S.E.M. Sévon-Tépé Kodjo Adédzé, s’est illustrée par sa participation soutenue aux discussions sur la géopolitique régionale, le dividende démographique et les défis liés à l’accès équitable à l’énergie.
Temps fort de cette édition, l’adoption de la Déclaration de Cotonou sur la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). Les parlementaires ont unanimement salué l’implication du Président du Conseil togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, désigné médiateur de l’Union africaine pour ce dossier sensible. Une délégation de haut niveau, composée de Présidents de chambres parlementaires, se rendra au Togo dans les prochaines semaines pour présenter les conclusions d’une mission de bons offices et engager un dialogue politique avec les pays de l’Alliance des États du Sahel, en amont de la 50e Session de l’APF prévue en juillet 2025 à Paris.
Ce rôle de médiateur confié à Lomé illustre le retour en force d’une diplomatie parlementaire africaine proactive, portée par des États décidés à jouer un rôle clé dans la résolution des conflits régionaux.
Un espace francophone solidaire et mobilisé
Autre signal fort de cette 31e Assemblée, l’expression d’une solidarité renouvelée envers les pays en transition politique, notamment le Tchad et le Gabon, où les dynamiques démocratiques restent fragiles. Les délégations ont salué les progrès enregistrés, tout en réaffirmant la nécessité d’un accompagnement parlementaire accru dans ces contextes sensibles.
La section togolaise de l’APF a, quant à elle, souligné son attachement aux principes démocratiques, au dialogue et à la coopération interparlementaire, insistant sur l’urgence d’unir les voix francophones autour des valeurs de paix et de respect des droits fondamentaux.
L’Assemblée a validé un nouveau règlement régional, fruit des travaux menés sous la houlette de la section gabonaise, et a accueilli avec intérêt la volonté exprimée par le Mozambique de rejoindre l’organisation. Rendez-vous est pris pour la 32e Assemblée régionale, qui se tiendra à Dakar en 2026 à l’invitation du Sénégal.
En quittant Cotonou, les parlementaires francophones africains repartent porteurs d’un message clair : dans un monde traversé par les crises et les mutations, la diplomatie parlementaire n’est plus un luxe, mais une nécessité. Une nécessité que le Togo, fort de son engagement sur les scènes régionale et continentale, incarne avec détermination.