Un cri d’alarme a été lancé par le Mouvement Martin Luther King (MMLK) au Togo, révélant l’existence d’un réseau criminel exploitant des jeunes Togolais sous couvert de propositions d’emploi à l’étranger. Derrière des promesses séduisantes de travail au Mali, au Burkina Faso ou encore en Côte d’Ivoire, se dissimulent des pièges orchestrés par des structures commerciales douteuses, notamment dans le secteur du marketing relationnel.
Selon le pasteur Edoh Komi, président du MMLK, ces jeunes sont souvent recrutés sans réelle connaissance de leur destination ni des conditions qui les attendent. Une fois sur place, ils se retrouvent pris au piège, privés de liberté et contraints de participer à des activités frauduleuses. Ils doivent alors, à leur tour, convaincre d’autres compatriotes de rejoindre ces prétendus programmes professionnels, alimentant ainsi une chaîne d’exploitation cynique et bien rodée.
Le MMLK interpelle avec fermeté les autorités togolaises. Il réclame une réponse immédiate pour identifier les victimes, organiser leur retour et empêcher de nouveaux départs vers l’inconnu. Le mouvement sollicite également la vigilance des représentations diplomatiques togolaises dans les pays concernés, afin d’intensifier le contrôle des mouvements migratoires suspects.
Dans cette lutte, la prévention reste essentielle. Le MMLK appelle la jeunesse togolaise à faire preuve de prudence, en évitant les offres d’emploi trop belles pour être vraies. Une campagne nationale de sensibilisation, accompagnée d’un renforcement de la coopération régionale, apparaît comme une nécessité urgente.
Face à ce trafic humain insidieux, c’est toute la société ouest-africaine qui est interpellée. L’avenir de la jeunesse ne peut être abandonné aux mains de réseaux mafieux opérant dans l’ombre de la misère et de l’illusion.