Le 7 mai 2025, le Togo a franchi une nouvelle étape dans la protection des droits des filles avec le lancement officiel, à Asrama (préfecture de Haho), d’une campagne nationale de sensibilisation contre le mariage des enfants et les grossesses précoces. Cette initiative gouvernementale, soutenue par l’Unicef et d’autres partenaires, s’inscrit dans la continuité des efforts engagés pour enrayer des pratiques qui entravent gravement l’avenir des adolescentes.

La campagne repose sur une approche inclusive et participative, combinant des séances de sensibilisation dans les écoles, des discussions communautaires, des journées de réflexion ainsi que des actions de proximité dans les villages et quartiers. L’enjeu est de créer un éveil collectif sur les dangers de ces pratiques et d’encourager l’adoption de comportements protecteurs vis-à-vis des jeunes filles.

Ces dernières années, le gouvernement togolais a multiplié les programmes visant à améliorer les conditions de vie des adolescentes et à renforcer leur résilience face aux violences et pressions sociales. Ce nouveau projet de sensibilisation vient renforcer cet arsenal, en mettant l’accent sur la prévention, l’éducation et la responsabilisation communautaire.

Un outil clé accompagne cette campagne : le numéro vert 8250, mis à disposition pour dénoncer tout acte de violence ou dysfonctionnement constaté dans les établissements scolaires. Ce mécanisme de veille citoyenne est un levier important pour impliquer davantage la population dans la protection des enfants.

Alors que les régions rurales demeurent les plus exposées à ces problématiques, le lancement de cette campagne à Asrama traduit la volonté des autorités d’agir au plus près des communautés. Le défi reste immense, mais la mobilisation actuelle ouvre la voie à des avancées durables pour les droits des filles au Togo.