À l’approche de la fête du Travail, le gouvernement togolais appelle les institutions publiques à privilégier les produits et services locaux dans l’organisation des célébrations. Pauses-café, repas, dîners, séminaires : tous les événements liés au 1er mai doivent désormais valoriser le savoir-faire national.
Cette directive émane de la ministre du Commerce, de l’artisanat et de la consommation locale, Kayi Mivedor-Sambiani. Elle rappelle aux structures publiques ministères, sociétés d’État, comités administratifs l’importance de s’inscrire dans une dynamique nationale de soutien aux acteurs économiques locaux. Une démarche en cohérence avec la vision portée depuis plusieurs années par le Premier ministre.
Au-delà d’un simple geste symbolique, cette initiative vise à renforcer les chaînes de valeur internes, stimuler la transformation sur place des ressources, et accroître l’autonomie économique du pays. La consommation locale est ici perçue comme un levier stratégique pour le développement durable, à même de créer des emplois, soutenir l’innovation et limiter la dépendance vis-à-vis des importations.
La ministre insiste : « Le respect de ces consignes est essentiel à la réussite de notre politique de promotion du consommer local. » Ce mot d’ordre n’est pas nouveau : depuis 2020, le mois d’octobre est officiellement consacré à la valorisation des produits togolais à travers une campagne nationale dédiée.
Ainsi, le 1er mai devient plus qu’une simple fête des travailleurs ; il se transforme en vitrine du patriotisme économique. Un appel solennel à redécouvrir et à soutenir ce que le Togo produit de mieux. Une célébration, certes, mais aussi un acte de foi envers les richesses du terroir.