La révision des listes électorales, lancée récemment par la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) dans la Zone 1, suscite une vive inquiétude de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC). Le parti de Jean-Pierre Fabre dénonce un processus entaché de graves dysfonctionnements techniques et logistiques, compromettant selon lui la transparence du scrutin à venir.
Dans un communiqué publié le 8 avril 2025, l’ANC déplore que les équipements déployés ne permettent pas l’enregistrement de nouveaux électeurs, se contentant d’émettre des duplicatas. Une situation jugée particulièrement injuste pour les jeunes majeurs et les citoyens non enrôlés lors de la révision de 2023.
Le parti pointe également du doigt le manque de carburant dans plusieurs centres, rendant inutilisables les groupes électrogènes en pleine période de délestages récurrents. À cela s’ajoutent l’insuffisance de consommables, notamment d’encre pour imprimer les cartes d’électeurs, et des caméras défectueuses dans les kits de recensement.
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Ces défaillances, selon l’ANC, touchent l’ensemble de la région maritime, notamment les préfectures du Golfe, Agoè-Nyivé, Avé, Lacs, Bas-Mono, Vô, Yoto et Zio. Le parti estime que la fiabilité du processus est compromise et appelle à une mobilisation des citoyens pour exiger un processus équitable.
Face à cette situation, l’ANC enjoint la CENI à corriger sans délai les problèmes signalés et à prolonger la révision dans les zones les plus affectées, afin de garantir le droit d’inscription à tous les électeurs éligibles. L’opposition entend ainsi défendre l’inclusivité et la transparence du processus électoral, principes jugés essentiels pour la démocratie togolaise.